samedi 21 mai 2011

L'Ange de la Gloire du Hockey dictant une stratégie à Saint Émile Butch Bouchard



Saint Émile Butch Bouchard recevant des instructions de l'Ange de la Gloire du Hockey avant une partie contre les Bruins de Boston.

Quand Émile Bouchard, surnommé « Butch » par tous et chacun, a pris part à son premier camp d’entraînement avec les Canadiens, il s’y est rendu par ses propres moyens. Il est monté sur une bicyclette et a pédalé les 80 kilomètres qui séparaient sa résidence de Montréal à St-Hyacinthe, site des séances d’entraînement d’avant-saison du Tricolore. Haut de ses 6-pieds-2 et 205 livres, Bouchard n’est pas passé inaperçu à son arrivée.

Il s’est joint à l’équipe au début de la saison 1941-1942 et est demeuré au sein de la formation pour les 15 années qui ont suivi. Bouchard est devenu un pilier à la ligne bleue et un membre indispensable des équipes montréalaises qui ont défini l’excellence au hockey dans les années 1940 et 1950. Reconnu comme étant l’homme le plus fort du circuit, Bouchard pratiquait un style de jeu robuste.

Tandis que d’autres défenseurs dans la ligue utilisaient des tactiques plus déloyales, Butch utilisait ses hanches plutôt que ses poings pour frapper ses adversaires. Après les présentations d’usage, il était rarement invité à échanger des coups de poing et il a probablement mis un terme à davantage de combats qu’il en a entrepris, empoignant souvent deux belligérants et les tenant à bout de bras jusqu’à ce que les esprits se calment. Jouant à une époque où le travail de défenseur l’amenait rarement à franchir la ligne centrale, Bouchard s’est spécialisé à séparer les attaquants de la rondelle et à rediriger le jeu en direction opposée. Dès qu’un attaquant de Montréal reprenait possession de la rondelle, il était fort possible que le jeu se déroule ensuite en zone ennemie pendant une bonne secousse.

Être généreux et facile à vivre, Butch était un pince-sans-rire avec un don pour le bon mot au bon moment, ce qui l’a rendu populaire auprès des amateurs, de ses coéquipiers et de la presse. Ce sont ces mêmes traits qui ont fait de lui le plus grand joueur de tours au sein de la formation. Au cours des années 1940, les Canadiens se sont dressés au sommet de la ligue. Ils ont remporté la coupe Stanley en 1944 et en 1946. Avant la saison 1948-1949, Bouchard a été nommé capitaine. Il était alors rendu un vétéran de sept saisons et comptait le plus grand nombre d’années de service à la ligne bleue au sein de l’équipe. Il a fièrement porté le « C » sur son chandail pendant huit saisons, menant ses coéquipiers par l’exemple et prenant les jeunes joueurs sous son aile à leur arrivée avec l’équipe.

Le président de la LNH, Clarence Campbell, a remis la coupe Stanley entre les mains de Bouchard au printemps de 1953, puis à nouveau au terme de son dernier match en carrière, le 10 avril 1956, au Forum de Montréal. En 1966, Émile « Butch » Bouchard a été admis au Temple de la renommée du hockey. (texte provenant du site historique des Canadiens).

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